LOUIS GUILLAUME FULCONIS

(1818-1873)

Statuaire - Une vie d'amitié

(Provence, Algérie, Normandie, Paris)

Premier sculpteur français de l’histoire de l’Algérie, premier statuaire du «  gothique retrouvé » normand et premier sculpteur élu par Roumanille et Mistral pour le Félibrige des Primadiés, Louis Guillaume Fulconis s’est montré pionnier en sculpture ethnographique comme en sculpture néogothique. Il a donné à la Catalogne et à la Provence, et par là à tous les Méridionaux, leur symbole commun le plus fort, la Coupo Santo, ouvert à tous les hommes et les femmes de bonne volonté.

Son arrière-petit-fils a réuni de nombreux documents inédits issus d’archives privées et publiques qui, à travers l’itinéraire aventureux de son arrière-grand-père, participent de l’histoire de l’Algérie du début de la présence française, puis de l’histoire du Second Empire et de son art.

Ses engagements et ses amitiés permettent aussi d’évoquer l’histoire de l’Église en France et en Algérie. Il aura également vécu, avec son jeune fils, le siège de Paris et la Commune et tous deux, par leurs correspondances et leurs mémoires, en apportent un vivant témoignage.


Pièces justificatives, catalogue des œuvres, et leurs notes, illustrations, forment le fond de l’ouvrage. On voit ainsi que l’auteur a souhaité retracer non seulement l’histoire d’un personnage mais plus encore celle d’un temps, en des lieux pleins d’Histoire, multipliant les digressions et les références. Dans l’important index figurent de nombreuses localités autour des étapes majeures de Saint-Étienne-de-Tinée, Avignon, Marseille, Alger, Oran et l’Algérie, Rouen et la Normandie, Paris, ainsi que nombre de personnes, des plus illustres aux plus humbles, le plus souvent amis de Louis Guillaume Fulconis. C’est cette importance de l’amitié dans la vie de l’artiste qui justifie les notes conséquentes réservées à ces proches. Un homme n’est-il pas fait autant des mystérieuses parcelles de ses ancêtres que des parts indicibles de ses amis ?

Article du Professeur Suzanne Thiolier-Méjean,

Université de Paris-IV Sorbonne, parue en décembre 2007 dans La France latine, centre de recherches Credilif-Erellif EA 3207, Université Rennes 2


Il ne s’agit pas ici d’un simple catalogue des œuvres de Fulconis, dont le talent un peu oublié de nos jours, éclate de façon évidente à travers les belles reproductions qui nous sont offertes dans cet ouvrage. Il s’agit bien plutôt de la reconstitution d’une vie et d’une époque à travers la description des œuvres. Et leur nombre fut imposant puisque la partie catalogue représente à elle seule environ 257 pages pour un total d’œuvres bien plus considérable encore.


Rappelons seulement, à travers trois exemples, la variété du travail de Fulconis. Très habile restaurateur, il eut à reconstituer nombre de statues et notamment, une parmi d’autres, le gisant d’Henri le Jeune, dit au Court Mantel, l’un des fils d’Henri II Plantagenêt (Planches XCII-XCV et p. 297-321).


Il fut, l’aurait-on oublié, le créateur de la Coupo Santo et le critique nous évoque en détail (p. 297-321) l’histoire du saint Graal des félibres ; Mistral rapporta que le sculpteur ne voulut pas être payé pour avoir participé à une si noble cause (p. 298).


Le goût très classique de Fulconis apparaît dans sa réalisation d’une statue d’Actéon (pl. XVII-XVIII), qui prit place dans une niche au bassin des Cascades du château de Fontainebleau (p. 239-244).


Enfin l’anecdote concernant la statue de la Princesse Clémence, suggérée par un passage de Calendal, n’est pas sans rappeler l’aventure de lady Godiva : Charles de Valois, avant de l’épouser, aurait demandé à la Princesse Clémence de dévoiler ses charmes à ses envoyés (p. 326-330). On se contentait d’habitude d’une inspection plus pudique confiée à des femmes ! La statue heurta donc la pudeur chatouilleuse des contemporains de Fulconis (pl. XIX), de sorte que seule la version plâtre fut exécutée, l’artiste n’ayant pas eu de commande pour un marbre, malgré  « les démarches de Roumanille et de Mistral » (p. 327).


Les 216 pages de « pièces justificatives » réunies dans cet ouvrage sont tout à fait passionnantes, car il s’agit pour l’essentiel soit de notices sur des personnages, dont certains sont plus ou moins connus comme l’architecte Joseph Pougnet (p. 397-399), soit sur des coutumes et traditions, comme celle du vin cuit (p. 393-397), soit, mieux encore, sur des personnages à peu près inconnus, mais pas inintéressants, comme ce Clément Fanot (p. 394-397),  si doué et fervent sonneur des onze cloches de l’église Saint-Didier en Avignon. Pour chaque œuvre une analyse pointue identifie donc les individus et donne sur eux un ensemble remarquable de renseignements. L’on apprend des choses étonnantes au détour d’une notice, comme celle d’Abraham Lincoln (p. 341-342), dont le buste exécuté par Fulconis, avant 1870, est sans doute parmi les premiers, l’Américain Volk ayant fait sa statue en 1860.


Les éléments biographiques concernant Fulconis sont d’une impressionnante richesse, comme l’avait été sa vie, du reste. Il débarqua en Algérie à l’âge de 17 ans, en 1835, en revint en 1851, et ce qui nous est dit de sa découverte du Nord de l’Afrique jette un éclairage bienvenu, lucide et impartial sur cette époque de la colonisation. Fulconis consacra une partie de son œuvre aux hommes et femmes de cette terre dont il conserva la nostalgie (p.14-15), nous rappelant ainsi la profondeur de l’attachement qui unit certains Provençaux à la terre algérienne.


Les innombrables extraits de correspondance nous révèlent ses liens avec Roumanille et les félibres. Ses relations avec Daudet sont également fort éclairantes. On sait que l’emprunt (plus ou moins transformé) est souvent chez les écrivains une seconde nature. Or on apprend ici que Daudet aurait emprunté à Fulconis le sujet de son roman Sapho (p. 454-455) ; la description que fait le sculpteur d’un atelier d’artiste au Second Empire est tout à fait savoureuse : il faut lire les pages consacrées aux malheureux « sujets » et au bizutage qu’ils subissaient (p. 457-459).


Le lecteur trouvera aussi dans cette vaste correspondance des éléments tout autant captivants sur la guerre de 70, le gouvernement, les catastrophes engendrées par « les hordes d’Attila » (p. 471-505).


Oserons-nous le dire ? Si l’œuvre de Fulconis nous paraît d’une très honnête et estimable facture, le travail fait autour et à partir de cette œuvre est quant à lui, tout simplement remarquable.

Prix :

67,00 €


Le paiement peut être effectué à Fulconis André, Grand rue, 84750 Saint-Martin-de-Castillon, par chèque en Euros sur une banque française ou à défaut, par mandat postal. Pour les administrations l’expédition se fait au vu du bon de commande officiel, avec la facture en trois exemplaires ; ce qui permet un paiement après réception.

Article du Professeur Paul Christensen,

Professor of Modern Literature and Creative Writing, Texas A&M University


Louis Guillaume Fulconis, edited by Andre Pierre Fulconis. Paris: National Printing Office, 2005. Illustrated with b&w and color plates.


Louis Guillaume Fulconis, an illustrated folio edition of nearly 700 pages edited by his great grandson, Andre Pierre Fulconis, captures the broad interests and imagination of the French sculptor working in the middle decades of the 19th century. The volume catalogs and reproduces hundreds of works scattered across the museums, churches, and private collections of western Europe, and Algeria, where he spent 16 years working for the government as a stone mason decorating the interiors of mosques and other public buildings. He was a seminal figure of the French Neo-Gothic renaissance, and a close friend of the medieval restoration genius, Viollet le Duc, rebuilder of Carcassonne and Avignon, as well as of Notre Dame, and of Frédéric Mistral, the Nobel-prize winning poet (1904) and pioneering lexicographer of Provençal, the language of southern France.


19th century sculpture before Rodin is a neglected subject in French art history, and this work provides the reader with a vast array of sacred and historical art representative of the period, as well as a better understanding of the sculptural imagination before the age of Impressionism and its turn to psychological interpretations of heroes and historical events. His full-sized studies and various busts of political and military figures are rendered without judgment, but satisfy the period's urge to document its turbulent era for posterity before the advent of photography. Fulconis' interests included not only the figures shaping the French empire and European history, but Christian iconography in the age of Darwin and religious revivalism. Color plates reproduce studies of ordinary Algerians as well as polychrome reliefs of saints and Crucifixion tableaux. His Christian art is at once stylized and marked by an interest in physical detail that anticipates many of the themes of the English Pre-Raphaelites. The book is a catalogue raisonné dating each work and providing a full account of its provenance, with black and white and color plates of the more important works. An introduction sketches the biography of the sculptor and his travels in Europe and the Middle East during the heyday of French imperialism.


Fulconis is suitable for university libraries and museum research facilities, as well as for the general reader with an interest in 19th century French art. The text and apparatus are in French.


Paul Christensen

Article du Capoulié du Félibrige Jacques Mouttet


Sur le site internet du Félibrige, le grand mouvement fédératif des volontés et des amitiés méridionales de maintenance et de promotion des valeurs de la civilisation d’Oc, fondé par le prix Nobel que fut Frédéric Mistral et ses amis, figure cette note, honorée du texte signé de son président le Capoulié Jacques Mouttet (qui d’ailleurs, avec d’autres éminents membres du Félibrige, fut souscripteur de l’ouvrage) :


Louis Guillaume Fulconis 1818-1873 statuaire une vie d’amitié (Provence, Algérie, Normandie, Paris), ouvrage de 685 pages d’André Pierre FULCONIS dans lequel une très importante place réservée à la Coupe développe la genése, l’historique, le symbolisme, la signification, l’œuvre, le chant…


« Presenta en quatre gràndi partido (uno biougrafìo forço desvouloupado, uno tiero dis obro detaiado que-noun-sai, un long debana de doucumen justificatiéu, quàuqui 96 pajo d’ilustracioun), aquelo remarcablo e drudo publicacioun laisso amiratiéu davans lou travai de l’autour coume davans l’inmensita e la resplendour de l’obro de soun rèire-grand. Vai sènso dire qu’uno plaço impourtanto es counsacrado à nosto Coupo e aqui mai li detai aboundon e pivellon. JM »


Intégralité du document du Félibrige sur le site felibrige.org à l'adresse suivante :


http://www.felibrige.org/IMG/doc/au_sujet_de_la_Coupe-2-11.doc

L’ouvrage, des tous derniers tirés à Paris, fin mai 2005, sur les presses de l’Imprimerie Nationale (ISBN 2-9523511-0-4), au moment de l’abandon des lieux historiques, à 1095 exemplaires cousus numérotés, se présente en format 24 x 30 x 4,5 ; 685 pages dont 96 pages comportant 384 illustrations.


Indices Dewey : premier = 730. 92 (21) Seconds=282/366.1/449/724. 3/730/849/944.07/944.08122/965.03/n.g.-442/n.g.-443 61/n.g.-449/

ARTICLES DE PRESSE ET DE REVUES

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Pierrette Bérengier

Majorale,

Dans Prouvençau d'Aro


A l’óucasioun de l’espelido de l’oubrage d’Andriéu Pèire Fulconis : LOUIS GUILLAUME FULCONIS – 1818-1873 – Statuaire, une vie d’amitié (Provence, Algérie, Normandie, Paris)


Prouvènço d’Aro : Moussu Fulconis venès de publica un libre sus voste rèire-grand e avès mes un titre un pau long. Nous lou poudès esplica ?

Andriéu Fulconis : Es tout simplamen qu’aquéu libre es pas just un libre sus Louis Guihaume Fulconis mai peréu sus tóuti sis ami en estènt que me semblè qu’aquel ome que l’ai pas couneigu e qu’aprenguère de lou counèisse bonodi lis autre poudié èstre coumprés que pèr li liame qu’avié coungreia.

P.A. Es ço que voulès dire quouro escrivès : « Un homme n’est-il pas fait autant des mystérieuses parcelles de ses ancêtres que des parts indicibles de ses amis ? »

A.F.  Se tenguère que Prouvènço, Algerìo, Nourmandìo e Paris parèiguèsson dins lou titre es que la vido, l’obro e lis ami de Louis Guihaume Fulconis tenon quàsi tout dins aquéli quatre motE vèn d’aqui que i’a ges d’ilustraciun sus la cuberto, bord que s’aguèsse mes la Coupo, li Prouvençau segur qu’aurien pas rena mai li Argerian, li Nourmand e li Parisen se sarien senti óublida. I’aurié faugu apoundre la Ketchaoua d’Algié, la basilico nourmando de Nosto Damo de Bon Secous, lou ciborium de Santo Genevivo à Paris, e bèn d’autre encaro.

D’aiours vèn de ço qu’aquéli quatre païs faguèron la vido de l’ome que li falié pas dessepara. Se lou pichot ourfelin avignounen óublidè pas jamai sa Prouvènço ni sis ami d’enfanço, fau dire que la vido dificilo que fuguè la siéuno lou desseparè d’éli. Pamens, à la fin de sa vido, quand soun ami Roumanille ié laisso espera lou grand chantié d’esculturo di Refourma de Marsiho es à mand de tout abandouna à Paris pèr tourna au païs natau . Se capito pas, vèn ni de l’un ni de l’autre mai dóu manco de sòu.

P.A.  Dins tout, en Prouvènço, Fulconis lou couneissèn pèr uno causo bèn preciso ?

A.F. Acò’s segur que la Coupo represènto pèr li Prouvençau e, me pènse, pèr tóuti li miejournau, un simbèu di mai fort. Counsacrère un gros chapitre à la Coupo. La couneissènço que pode agué de l’ome que la creè, en representènt aquéli dos bèlli femo reünido pèr uno amista founso, me permeteguè d’aprefoundi lou simboulisme de la Coupo. Un aute escultour de la memo pountannado aurié pas crea aquéu tipe de Coupo. Tóuti li Coupo dóu tèms de Napouleoun III, soun de mounumen vertadié, impausant e subre-carga de decouracioun. Fulconis faguè uno Coupo que se pòu teni dins li man e que ié poudèn bèure. Ié meteguè touto soun esperiènci de vido, coume soun sejour en Algerìo quouro jouine.

P.A. E l’Algerìo, se n’en parlavian un pau. Leissè eilà un souveni que duro e d’obro que ramenton soun passage. Crese que lis Algerian ié tenon proun ?

A.F. Avans de n’en mai parla, voudriéu tourna sus la Coupo. Noun soulamen uno partido de la Coupo la devèn à soun esperiènci d’Algerìo mai tambèn l’esperit que ié faguè crea tèn de soun tèms de jouinesso que jouine oubrié sènso famiho e sènso fourtuno atroubè eilà l’espitalita requisto miejournalo, arabo, espagnolo e italiano. En fasènt de sa Coupo lou simbèu meme de l’ouspitalita e de la fraternita , es clar qu’a en memòri sa jouinesso d’eisila.

Se poudèn pas alarga sus sis obro dins li mousquèio e li glèiso, d’Algié e sus li buste e lis estatuo noumbrouso que leissè eilà dis Algerian de touto meno, mai tène dire que soun fiéu, digne d’éu, que finiguè si jour à Oran leissè is Ouranés un mounumen que n’en soun fièr. A la debuto dis annado 90, lou direitour dóu tiatre d’aquelo vilo, Abdelkader Alloula, dramaturge d’elèi, veguè un jour se rambla un group d’enrabia que voulien roumpre lis impausàntis estatuo que represènton li muso pèr ço qu’èron de bèlli femo. Abdelkader Alloula se campè davans soun tiatre e fasènt bàrri de soun cors pèr apara lis estatuo arenguè lou mounde. Lis Ouranés que ié dison « le lion d’Oran » en s’estènt recampa, lou group d’icounouclaste s’enfugiguè. Dous jour plus tard, en sourtènt dóu siéu, Abdelkader Alloula ié tirèron dins l’esquino e lou tueguèron. Lis Ouranés creèron uno assoucicioun que sa toco es d’apara lou patrimòni de la vilo e qu’ajudado dóu municipe s’es entrevado demié d’àutris obro de sauva lis estatuo de Fulconis.

P.A. Quand legissèn voste oubrage, sian espanta dóu mounde que ié rescountran. D’aiours l’indèis farié un libre à-n-éu soulet. Nous poudès un pau dire, coume se fai que i’ague tant de mounde, tant de persounalita e nous parla belèu di mai marquanto ?

A.F. Coume lou disiéu tout escas, me pareiguè impourtant de parla di relacioun de Guihaume Fulconis, siegue pèr lou biais de sis obro (li buste en particulié), siegue pèr li relacioun dirèito e fidèlo qu’endrudiguèron sa vido.

Es clar que quouro cite li letro de Fulconis à Roumanille pode pas manca de parla de Roumanille e de tout lou mounde qu’aquelo courrespoundènci n’es coumoulo. Parié li letro de William Bonaparte Wyse justificon uno noto sus lou pesounage d’eicepcioun que fuguè. Quouro un enquisto veratdiero me permés de coustata l’amisdta qu’uniguè lou jouine escultaire au proumié baile de la presènci franceso en Algerìo, lou vertadié respounsable d’aquéu tèms (Bugeaud en estènt que lou militàri), me fai gau de faire ço qu’eisistavo pas encaro, la biografio dóu persounage. E quouro retrobe sa rèire feleno, que me duerb lis archiéu famihau e que dins l’album persouanu de foutougrafìo dóu comte Guyot, atrobe la fotò de Louis Guihaume Fulconis, entre la dóu Du d’Orleans e la d’un dignitàri algerian, moun enquèsto es courounado.

Uno óuriginalita de Guihaume Fulconis es tambèn uno meno de presciènci que lou buto à revira dins la pèiro o dins lou brounze li retra de persounage istouri bèn avans lis autre. Ansin, i’a pas que quàuqui jour que Louis Napoleon Bonaparte es elegi que n’en fai lou retra.

Benjamin Franklin es pancaro couneigu en Franço, se se fisan dóu manco dins lis article de l’Illustration que Fulconis fai soun buste.

Soun amista emé lou grand Raspail (faguè li buste dóu paire e d’un fiéu) me menè encaro à uno longo noto sus lou mege, lou republican e lou mouralisto qu’es aquéu carpentrassen. Tout acò nous fai d’aiours vèire que Louis-Guihaume Fulconis es un ome sènso prejuja que causis sis ami pèr sa persounalita mai que pèr sis óurigino soucialo o sis óupinioun. Demando pamens en tóuti un esperit dubert, la simplicita e lou sèns de la benvengudo talamen tant prouvençau.

P.A. Un artisto, poudias pas manca de faire de l’oubrage ço que dison « un bèu libre » em’un mouloun d’ilustracioun. Nous poudès un pau escudela vosto causido, bord que pènse pas qu’agués tout mes de l’obro de voste aujòu ?
A.F. Moun fiéu, Renaud, faguè dins nòsti viage, 4500 diapousitivo. N’en publican manco pas di dès part uno. Verai que d’ùnis obro nous pareiguèron pas proun bèn counservado pèr n’agué uno idèio justo. Pamens la causido qu’avèn facho permés d’agué uno proun bono idèio de l’obro de l’artisto. Malurousamen avèn pas retrouba, mau-grat l’ajudo d’ami algerian o francés,d’ùnis estatuo que soun interès artisti e istouri èro pamens di gros.

Li diferènti faceto de l’obro pounchejon dins li reproudicioun publicado e remarcaren eisa que la vido artistico de Louis Guihaume Fulconis viro à l’entour de tres preoucupacioun majo: sa fe religiouso, sa Prouvènço e l’Algerìo. Es la Nourmandìo que ié dis « ma segoundo patrìo » dins uno letro à Roumanilleque ié pourgiguè touto sa vido li chantié ounte espandiguè sa fe. De noumbróusi glèiso nourmando, d’ùni classado mounumen istouri, porton testimòni de soun travai. Aqui tambèn rescountrè d’ami prèire o architèite que s’ameriton de noto impourtanto.

P.A. Fin finalo es tant un libre d’art qu’un libre d’istòri o un trata sus l’amista que nous pourgissès. De la biougrafìo de voste rèire grand avès fa un libre d’istòri de la Franço d’aquéu tèms emé sis ome pouliti, sis artisto, sis escrivan e un fuble de persounalita de tóuti li mitan. Imagine qu’acò fuguè un gros travai, long, dificile, belèu fastigous mai souvènt di mai agradiéu.

A.F. Quouro parlan dóu siècle XIX, es souvènt de persounalita forço couneigudo, autambèn siéu esta ravi de parla d’artisto, pintre o escultaire, de literatour , de prèire, de franc-maçoun, etc. de cop que i’a cita à la lèsto dins li diciounàri mai neglija pèr la modo dóu siècle XX. Verai qu’es proumié pèr ço que tenguèron uno plaço impourtanto dins la vido de Fulconis.

Sabèn tóuti que l’istòri d’un païs es facho de la terro e dis ome que ié travaion, que s’amon e que bastisson. En parlant di liò e dis ome e di femo que couneiguè e amè Louis Guihaume Fulconis, es bèn de la vido en Prouvènço, en Nourmandìo e à Paris e de la vido de l’Algerìo que parlan.

Quouro avisère Segne Jorge de l’Oÿe rèire counservatour dóu museon Calvet d’Avignoun que moun libre èro pèr espeli, ié diguère : « quouro me moustrerias, fai un mié siècle, li letro de Fulconis à Roumanille, ni vous ni iéu s’esperavian qu’acò m’engajèsse à cinquanto an de recerco… ».

Es verai que me fauguè espera la liberta de la retirado pèr pousqué mai viaja e prene lou tèms necite à la publicacioun. Acò fuguè pas un travai, fuguè un  bonur que de rescountra de mounde que generous me durbiguèron d’archiéu priva o publi e que fuguè eisa de simpatisa e souvènt de s’amigueja. I’a proun d efraso dins aquéu libre que lis escriguère en pensant à quaucun que l’espère se couneitra.

P.A. Eh bèn, nous rèsto que de vous gramacia d’aquéu bèu presènt, de lou legi e de n’en faire noste proun. I’aprendren forço, acò’s segur.

A.F. Es à iéu de vous gramacia. Que l’amista que me moustras e que me ramento aquelo que Louis Guihaume visquè raje sus lis ami legèire de voste bèu journau e belèu de moun libre.

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Jean François Costes

Majoral, président des Amis de la langue d’Oc de Paris

Per començar l’annada 2006, escotèrem, le 14 de genièr, ambe fòrça plaser l’amic André Pierre Fulconis, autor de Louis Guillaume Fulconis (1818-1873), statuaire, une vie d’amité, evocar le siu aujòl, Louis Guillaume, « lo felibre dóu cisèu » qu’escalprèc la Copa Santa coma li ac demandèren les Catalans e Balaguer per l’intermediari de Romanilha : ne volguèc fèr sul còp le simbòl de la fraternitat universala, un simbòl de patz, de jòia, de renaishença dins l’immortalitat, que celèbra l’espitalitat, que son immortals les que acuèlhen les etrangièrs.

© André Pierre Fulconis et Renaud Pierre Fulconis pour le site et ses contenus

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